dimanche 7 avril 2013

Débuts.

Bienvenue sur notre blog qui décrit nos "aventures" en mer... Ce premier billet reprend les publications faites sur Posterous. L'AVENTURE COMMENCE ! 2011 Sérieusement décidé à ne pas me laisser surprendre par la retraite, je décide avec ma compagne (plus jeune) de me lancer dans un voyage en voilier depuis la Bretagne jusqu'à la Méditerranée par la côte. Forts de nos lectures, et de cours à Boulogne sur Mer, nous décidons de sauter les étapes prévues par les gens raisonnables et d'acheter un voilier habitable sur lequel nous allons nous initier. L'ACHAT Février 2011 : Et nous voilà arrivés, en plein hiver, au port d'Arzal, à la rencontre de (nous l'espérons, car son moteur est neuf) notre futur navire... Grutage. Expertise. Le bateau nous semble en bon état mais, mauvaise surprise, la carène est osmosée... Qu'à cela ne tienne ! Nous négocions le prix avec le propriétaire tout en gardant notre enthousiasme. APRÈS DE LONGS MOIS À RONGER SON FREIN... Avril 2011 De retour dans la marina, à Pâques, c’est l’été. Nos deux batteries sont à plat, mortes, nous précise l’électricienne qui nous conseille de les remplacer par des batteries au gel assorties d’un chargeur Victron. Du bon matériel, indispensable pour notre projet au long cours, mais pour l’achat duquel nous ne disposons d’aucunes économies… Qu’à cela ne tienne ! Un bateau de trente ans a besoin de peintures neuves, de vernis. Nous retroussons nos manches, mais en profitons également pour lire dans le cockpit, faire du tourisme et pour inviter nos enfants qui toutefois ne cachent pas leur déception de rester à quai ! ET VOGUE LE NAVIRE ! Août 2011. Les batteries sont opérationnelles. Mise à l’eau du bateau. Impossible de le faire démarrer. Les grutiers, très sympas, viennent à notre secours. L’électricienne a installé un nouveau coupe-circuit sous l’évier, il fallait y penser, de même qu’il fallait penser à examiner le tout nouveau passe-coque des toilettes. A la première mise à l’eau, ça peut fuir ! Nous sommes entourés à Arzal de gens prévenants, qui, même s’ils nous regardent comme de doux rêveurs, sont toujours là pour nous donner de bons conseils et des coups de main, à commencer par nos nouveaux amis, Tim et karen, rencontrés sur les pontons lors de notre premier séjour. C’est avec eux que nous montons les voiles, discutons navigation, baptisons le bateau avec une petite goutte de Sauternes, le reste finit dans nos gosiers, et c’est également avec eux que nous passons une journée entière aux manœuvres sur la Vilaine. Le temps qui nous accompagne à cette occasion est typiquement breton ! Enfin le reste du mois est consacré à nos premières navigations. En compagnie de Clément (le fils de Marie), nous partons "à l'aventure" et frémissons dans le passage étroit pour accéder au port de Redon alors qu’un autre bateau vient à contresens… La vie de marin commence sur la paisible Vilaine, l’océan, ce sera pour le prochain épisode ! EN AVRIL, NE TE DÉCOUVRE PAS D'UN FIL... Pâques 2012. La tempête fait rage et secoue l’Ancolie comme un cocotier. Nous sommes malades à quai... Après une semaine à guetter une trouée dans la croûte noirâtre et tourbillonnante du ciel, l’espoir renaît. Le vent faiblit. Allons-nous enfin pouvoir passer l’écluse ? Samedi 28 Avril, de bonnes conditions météo se présentent. Nous nous lançons. Il reste quand même un petit crachin sympathique pour nous accompagner jusqu’au sas. La manœuvre, que nous avons bien entendu observée l’an passé du haut du pont basculant, se révèle délicate en pratique. Heureusement, nos compagnons d’écluse, se souvenant de leurs premiers passages, sont compatissants. Une heure sur la Vilaine, et nous voilà en haute mer, direction Piriac par la pointe de Halguen. Le vent ne nous est pas favorable et nous devons tirer des bords, mais nous nous en sortons bien. Après deux jours sous un soleil d’été dans cette jolie station balnéaire, quasi vide en cette saison, nous poussons jusqu’à la Turballe, port de pêche traditionnel où les chalutiers se mêlent aux voiliers. Puis, c’est le retour, car les jours filent et nous ne voulons pas être coincés ailleurs que dans notre port d’attache.